Lancé à la poursuite du maximum spirit, je me sens pourtant trop souvent arrété, stoppé net, dans ma quête.
Arrivé au bout du compte faudrait pas que je regrette autant d'efforts pour déraper dans le décor et speeder pour rien dans un quotidien, attiré, aveuglé par l'envie de faire quelque chose dont je serai fier.
J'ai comme l'impression de subir la pression, la conviction qu'il faut de l'action, de la fumée et du bruit afin de péter les plombs, pour semer la folie qui me colle aux talons, avant de m'enliser dans la confusion, la conviction qu'il me faut de l'action
Pris au piège, comme en état de siège, attaché malgré moi à cette idée de bien de mal qui m'éloigne de l'animal, m'enveloppe le mental.
Fils de l'électricité et du métal, je ne suis que le fruit, le simple produit d'une civilisation en situation critique. J'applique la technique de la fuite en avant, affamé, avide, prêt à me lacher dans le vide.
Les kilomètres défilent à ma fenêtre mais je n'saurais jamais peut-être ce qui se passe dans ma tête.
Non je n'veux pas mourir dans la peau d'un blaireau qui se fait se fait mettre le tensiomètre à zéro.
Je n'suis d'aucun parti, d'aucun club, d'aucune secte. Un panier de crabes, une masse d'insectes, un troupeau de moutons, une meute de loups, ce genre de notions est encore un peu flou. Au milieu de la foule qui avance à genoux, ma pensée est ailleurs, je suis le sage et le fou.
En mission pour l'accès à l'état de conscience, j'essaie de ne pas perdre confiance mais avant de m'éclipser aurai-je seulement la chance d'accéder au côté sacré de l'existence. J'ai la pulsion ardente, la passion brûlante, ne comptez pas sur moi pour la file d'attente car je tiens le rôle du 5ième élément entre le feu, l'eau, la terre et le vent.